Mission humanitaire Bénin – Togo
Une mission humanitaire pour moi, c’est comme un « don du sang ».
On donne une partie de son temps, de soi, pour essayer d’aider des inconnus.
Quand je me rends en mission humanitaire, je n’y suis pas pour dormir dans des hôtels 4 étoiles.
Mais j’y suis pour toutes ces personnes qui nous attendent, le sourire aux lèvres, parce qu’elles savent que l’on fera de notre mieux pour les aider.
J’y vais pour des rencontres, des partages qui resteront graver (qu’ils soient positifs ou négatifs), aussi bien, avec tous les autres bénévoles qui viennent dans le même but que moi, qu’avec toutes les populations locales que l’on rencontre durant notre séjour humanitaire.
C’est un échange avant tout, l’égocentrisme et la solitude n’y ont pas leurs places !
Cette fois encore, en retournant au Bénin, en découvrant le Togo, j’ai pu apprécier, découvrir, partager, avec des personnes que je connaissais et avec celles que je ne connaissais pas.
Après ma première mission humanitaire, c’est ce qui m’avait donné envie de repartir, je n’ai pas regretté un seul instant. J’y ai trouvé ce que j’y étais venue rechercher.
Entre nous, les bénévoles, une ambiance s’est créée, mais aussi avec les médecins Béninois, les associations Togolaises, avec lesquelles nous avons pu travailler.
Personnellement, c’est ce qui me donnait envie de me lever le matin et de me mettre au boulot : parce que je savais qu’on allait pouvoir créer quelque chose de magique au fil des jours avec la population, ainsi qu’entre nous.
Je me souviens qu’un peu de tendresse donnée à un enfant, un « tchek » échangé avec un ado, un sourire partagé avec un adulte, me donnaient l’impression parfois de leur avoir décroché une étoile du ciel, et bien c’est juste une émotion que j’ai envie de ressentir encore et encore.
Ces instantanés me poussent à faire ces missions humanitaires.
C’est juste extraordinaire.
Pendant la mission humanitaire, à certains moments comme celui-là, je me suis sentie capable de pouvoir faire l’impossible pour les aider. A d’autres moments, au contraire, je me suis sentie impuissante. Pourtant c’est ce qui a créé le dynamisme de cette double mission. En effet sur le Bénin et sur le Togo je n’ai pas eu les mêmes impressions, bien que l’un comme l’autre de ces deux pays, m’ont remplie de joie et de tristesse quand il a fallu repartir.
Ce sont ces ressentis qui me traversent le corps, pendant cette période d’action, qui me créent les souvenirs de la mission. Ce sont ces moments-là, que je n’arrive pas à retrouver, quand je rentre en France, car tout est démultiplié pendant la mission humanitaire.
Quand on est en plein dedans, on ne se rend pas forcément compte. C’est une fois rentré que l’on s’aperçoit de tout ce que l’on a vécu. C’est à ce moment-là que c’est dur, quand on repense à tout ce que l’on a fait, mais qu’il faut continuer à se remettre dans notre vie quotidienne.
Je n’ai qu’une envie, en mission, c’est de pouvoir vivre à fond, ce pour quoi je suis venue et je n’ai pas envie de perdre mon temps bêtement. Mais les choses nous touchent plus, on les prend plus à cœur. Le plus difficile reste donc de respecter la façon d’être de chacun, d’avoir la patience de les laisser agir à leur manière, sans intervenir.
C’est aussi un contrôle de soi, que de vivre entre bénévoles, ce ne sont pas forcément que des parties de rigolades. D’où l’importance du respect de l’autre.
Ce fut une mission humanitaire plaisante et pleine de surprises. J’ai donné tout ce que je pouvais donner, jusqu’à l’épuisement. J’ai la fierté de pouvoir me dire, que j’ai été jusqu’au bout, que je me suis rendue utile.
Je conseille à tous les futurs bénévoles, de découvrir le Bénin et le Togo. Je n’ai jamais regretté de m’être investie à 100% dans ces deux missions, car il y a une chaleur humaine, qui s’en dégage, que l’on ne peut pas décrire, mais qui nous récompense de tous nos efforts. C’est quelque chose d’unique, de merveilleux.
Merci M.H (l’association MISSION HUMANITAIRE) pour cette nouvelle expérience dans ma vie. Prête pour une nouvelle destination.