Mission Cambodge
Je suis partie pour ma première mission humanitaire au Cambodge avec l’association MISSION HUMANITAIRE. Seule, avec une certaine appréhension et la peur de l’inconnu. Vais-je être utile? Trouver ma place ? Plein de questions me traversaient l’esprit … Mais une fois sur place, les doutes s’envolent. Tout est très bien organisé et je ne regretterai qu’une chose … ne pas avoir franchi le pas avant !
Tout d’abord, quelques chiffres, assez révélateurs de notre action :
17 jours de mission, 13 bénévoles, 922 patients soignés !
Cette mission était itinérante et à 80% médicale. Nous travaillions de village en village, certains étaient très reculés. Nous assistions les médecins, faisions la régulation des patients et de la prévention. J’ai pu tenir un premier poste de régulation des patients, avec un traducteur qui nous « immerge » dans la population. Le second poste fut celui d’assistant du médecin. Le patient était ensuite emmené dans un endroit un peu retiré, où quelques tables, des tréteaux et de nombreuses caisses métalliques servaient de pharmacie.
Chaque matin, après avoir roulé sur des routes peu accessibles, nous arrivions dans les villages. Une fois sur place, nous installions nos postes. Les patients étaient bien souvent déjà arrivés. Je me souviens être passée dans cette foule d’habitants le premier jour, ils nous applaudissaient, nous saluaient. Notre émotion était à son comble … La population était reconnaissante, courageuse, attachante. Ce fut une belle leçon de vie.
Nous pouvions voir jusqu’à une centaine de patients par jour. Et malgré l’attente pour la consultation, jamais je n’ai entendu quelqu’un se plaindre. Des hommes et des femmes marqués par la pauvreté, se révèlent riches par leur grandeur d’âme, leur dignité, leur sensibilité, leur gentillesse, leur simplicité. Ils ont si peu de choses et sont prêts à les partager… Sans le savoir, ils nous donnent des leçons de vie magistrales, ils nous permettent de relativiser nos propres maux. J’ai découvert le « vrai » Cambodge, le contact direct avec la population. Vivre avec eux, partager leurs repas, leur culture, leurs traditions, rire avec eux, jouer avec les enfants : les choses simples de la vie.
Nous avons vécu des moments avec les enfants de la maison de protection à l’enfance « Enzo et Tina ». Bien que nous ne connaissions pas leur langue, je me souviens de cette partie de cartes avec un enfant, il était rieur et très taquin.
Enfin, le dernier jour, nous avons visité les temples d’Angkor, récompense ultime après 15 jours de travail. C’était incroyable et grandiose. Et avant de reprendre l’avion pour rentrer en France, nous nous sommes promenés à travers quelques marchés locaux pour ramener des petits souvenirs même si tout est gravé à vie dans nos mémoires …
Aujourd’hui, je suis déterminée à renouveler cette expérience dès que possible. Maintenant que j’y ai goûté, je ne pourrai plus m’en passer … Et si j’ai pu vous transmettre émotionnellement cette formidable aventure, si j’ai pu vous convaincre du bien-fondé de ce genre d’actions, et si à l’avenir vous souhaitiez vous engager, je n’ai qu’une chose à dire : FONCEZ, et ce, quelle que soit votre profession.
Oui, 2 semaines de mobilisation comptent et je vous garantis que vous en reviendrez grandis !