Partir en mission humanitaire au Bénin – Mars 2013
Dire que j’ai toujours eu envie de partir en mission humanitaire, ou même au sens plus large faire de l’humanitaire, serait mentir. Par contre depuis tout petit les voyages me font rêver, et particulièrement l’Afrique. Mais alors comment en suis-je arrivé à m’engager dans cette voie ?
Je suis en train de finir mes études d’optométrie, et je réfléchissais à ce que j’allais faire après. Or m’est venue l’idée qu’il serait intéressant pour parfaire mon savoir et mon expérience, d’aller à l’étranger. Par suite de réflexions, touché par les populations qui n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins, j’ai pris la décision d’essayer d’apporter ce que je sais faire à ces personnes là.
Pendant plusieurs semaines je me suis mis à la recherche d’une organisation sérieuse qui serait intéressée par mon projet, c’est ainsi que j’ai connu l’association Mission Humanitaire. J’ai foncé au séminaire et séduit je me suis inscrit pour la mission de mars 2013 au Bénin.
Résumer en quelques lignes la mission me serait bien difficile, tant ce que l’on voit et ce que l’on vit appartient à un autre monde, bien différent du notre. Ma spécialité étant les examens de vue et le dépistage de pathologies oculaires, j’ai pris part aux missions de santé.
La particularité de ces pays là est que l’on rencontre des gens qui en sont à des stades pathologiques plus avancés que dans les pays plus développés. Étant encore étudiant, l’entrée en matière fut donc pour moi bien marquée. Je me suis vite senti à l’aise au sein de mon équipe. La collaboration avec les infirmières et le médecin de l’équipe étant très conviviale, chacun apprenant de l’expérience et du savoir des autres.
Pour parler plus spécifiquement de ce que j’ai fait, j’ai vécu de très beaux moments, comme des moments très difficiles à encaisser. J’ai pu apporter mon aide à des gens qui voyaient mal depuis longtemps, et c’est une sorte de consécration ressentie pour moi.
Mais j’ai aussi dû annoncer à certains d’entre eux qu’il me serait impossible de leur permettre de retrouver une bonne vision ou la vue tout simplement. En effet, certaines pathologies ne s’opèrent pas, ni chez nous, ni chez eux. Pour d’autres personnes c’est juste un problème de moyens financiers qui ne leur permet pas de se faire opérer.
Je reviens en France chargé d’émotions et des images plein les yeux. Une population touchante dans le cœur et l’envie de repartir le plus tôt possible.
Ça y est me voilà pris par le virus, un de plus.
Karl