Ma mission humanitaire au Bénin en mars 2013
Une mission humanitaire, c’est une décision mûrement réfléchie, longtemps étudiée, patiemment organisée. Quand le Jour J approche, on ne réalise pas. Sur place, il y a l’émerveillement de « l’ailleurs », les rencontres avec les autres bénévoles et la population locale, du sens dans chacune de nos actions.
Au bénin, en ce mois de mars 2013, entre la mission médicale, le soutien scolaire et le temps passé à l’orphelinat, « l’humain » était au cœur de chaque moment.
Tout était pensé et encadré par l’ONG « MISSION HUMANITAIRE »pour que nous puissions donner le meilleur de nous-mêmes pendant ces 12 jours. Je me suis particulièrement investie dans le soutien scolaire de collégiens, dont le retard en français était poignant. Dans leur école sans électricité, située au bout d’une piste terreuse, ils étaient là, à nous attendre, si avides d’apprendre, de progresser, de découvrir de nouvelles choses.
En 5 jours, il y a déjà eu des progrès, et savoir que d’autres bénévoles de MH viendront à leur tour donner un peu de leur temps à ces élèves me rassure, car ce n’est que par cette action, inscrite dans la durée, que ces enfants parviendront à assez bien lire et écrire pour se créer un avenir.
Petit caillou ou grande brique, chacun de nous a apporté sa pierre à l’édifice. Bien sûr, tout n’est pas idyllique, nous avons connu de la peine et de la colère face à certaines choses que nous avons vues, nous avons également ressenti des frustrations face à notre impuissance.
Heureusement, il y aussi ces soulagements, ces sourires, ces instants de grâce, qui confirment que nous ne sommes pas là pour rien. Une mission humanitaire, c’est un épisode fulgurant, un condensé d’émotions, un chamboulement qui nous fait nous dire dès notre retour sur le sol français : « quand est-ce qu’on repart ? »
Nelly