Ma mission au Bénin : une leçon de vie
Sceptique… J’étais sceptique en partant en mission, abreuvée par les médias d’humanitaires en mal d’aventures, en mal d’enfants, désorganisés, tentant désespérément de trouver un sens à leur propre existence.
Curieuse… J’étais curieuse en partant en mission : du peuple africain, de son mode de vie, de ses croyances.
Parce que l’on ne peut pas « sauver le monde », il faut répondre a des attentes ciblées et assurer un suivi : nous étions un maillon de la chaîne ; en effet, nous avions pour rôle d’établir des carnets de santé pour les différentes familles accueillant des enfants orphelins autour de la ville de Ouidah en vue de l’arrivée d’une prochaine mission, ayant, elle, un but thérapeutique.
En outre, Ouidah est un centre historique incontournable, témoignage de la traite négrière, de la culture vaudoun et de l’architecture afro-brésilienne. Nous avons effleuré ceci, par des visites touristiques mais aussi par les rencontres avec les béninois, toujours enclins à répondre à nos questions, toujours souriants, toujours accueillants.
Ces dix jours représentent, pour moi, européenne courant contre la montre, une leçon de vie : Il faut se poser, ponctuellement, observer, donner et prendre.
Oui, cette mission a répondu à mes questions, on peut agir efficacement si l’action est pensée, travaillée en amont. Et l’on peut aussi comprendre si l’on entend le passé, le quotidien du peuple et ses aspirations.
Une question me taraude alors : est-ce aussi enrichissant dans d’autres contrées ?